Billet d’humeur du 8 avril 2018

Les 50 ans de mai 1968 approchent et, avec le printemps, le fond de l’air commence à rougeoyer. Les mobilisations et les grèves de multiplient, des cheminots aux EHPAD en passant par les services publics, Carrefour, Air France, les éboueurs ou les travailleurs sans papiers d’Ile de France (qui viennent de remporter une belle victoire grâce au soutien actif de la CGT)… De leur côté, les étudiants décident par endroits de bloquer les universités pour dire non au projet Parcoursup’. La colère gronde.

Partout où le gouvernement entend pousser ses contre-réformes, il rencontre de plus en plus de résistances. Et gageons qu’il en sera de même pour les régressions que Muriel Pénicaud prépare concernant la formation et l’assurance chômage. Insensibles à la souffrance des travailleurs précaires et des retraités, Macron et ses ouailles taillent dans les budgets sociaux mais entendent par contre augmenter le budget de la défense de 23% pour contribuer encore plus activement aux politiques impérialistes et va-t-en guerre de l’OTAN. Ils votent aussi discrètement une loi sur le secret des affaires qui bâillonnera demain tous les lanceurs d’alerte et renforcera la loi du silence qui entoure l’évasion fiscale des grandes firmes. Quelle indécence !

Les Français commencent à réaliser que derrière sa façade avenante, Macron est bel et bien au service des plus fortunés et n’a que faire de ceux qui peinent à boucler leurs fins de mois et qui vivent de privations au quotidien. Bernard Arnault peut dire merci aux laquais du patronat qui occupent les fauteuils ministériels, lui qui a vu son patrimoine personnel grimper de 28 milliards d’euros sur la seule année 2017 !

Quelle justice peut-il y avoir dans un pays où les 10% les plus riches détiennent 47% du patrimoine ? Aucune. Il devient donc urgent de faire grandir dans les esprits la nécessité impérieuse de sortie du capitalisme et de dépérissement de l’Etat de classe comme nous y invitent Jean et Lucien Sève dans leur dernier ouvrage au titre prémonitoire « Capitalexit ou catastrophe ».

Un livre qui entre en résonance avec les débats très riches que nous avons eu au mois de mars pour la préparation du 38ème Congrès et qui se sont déjà traduits par 6 contributions collectives de notre section publiées sur le site participatif http://congres2018.pcf.fr/

Pour faire monter l’exigence d’une autre logique et nourrir notre congrès d’expériences militantes, nous entendons bien renforcer notre implication dans les luttes et notamment dans la « bataille du rail » aux côtés des agents SNCF.

 

PS : Pensée émue pour notre camarade Dominique Adenot, maire de Champigny, qui nous a récemment quitté des suites d’une longue maladie et dont la clairvoyance et la prévenance nous manqueront.

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