Cher-e-s camarades,
Nous sortons d’une année 2019 qui sera probablement un repère important dans l’histoire des luttes sociales.
Commencée sur la lancée des gilets jaunes, elle a été marquée par une grève et une mobilisation sans précédent dans les hôpitaux publics qui n’en peuvent plus de la précarité et de l’austérité budgétaire qui leur sont imposées (pour rappel, leur budget a été amputé de 3 milliards d’euros en 3 ans !) et qui mettent en danger les patients des urgences, de la psychiatrie et de bien d’autres services.
Elle a aussi été émaillée :
- par les mouvements des enseignants et des lycéens contre le bac au rabais version Blanquer,
- par les manifestations monstres des jeunes pour le Climat face à l’inaction de ceux qui détiennent le pouvoir ; une inaction cruellement mise en évidence par les incendies qui ont détruit en Australie l’équivalent de la surface de l’Irlande,
- par les mobilisations des femmes pour leurs droits et contre les violences qui leur sont faites,
- par les initiatives multiformes contre la privatisation d’Aéroports de Paris…
Et l’année s’est terminée par un mouvement social d’une longueur inédite contre la retraite Macron.
Notre Parti a été au cœur de toutes ces mobilisations, au côté de ceux qui luttent, pour mener la bataille d’idées et appeler à l’implication des citoyens, pour faire des propositions innovantes et concrètes qui permettraient de sortir des impasses actuelles. Notre Parti a aussi été au cœur de la défense des services publics et d’une presse d’opinion indépendante des puissances de l’argent.
Toutes ces mobilisations, ces manifestations, ces grèves, sont des ferments d’un autre avenir, des graines d’espoir qui font monter le niveau de conscience de la population. Elles sont ce qui explique que les mensonges du gouvernement sur les retraite ne passent plus et que 61% des Français sont toujours opposés à la retraite Macron malgré les divisions du front syndical et les promesses vides de sens du gouvernement Philippe. Le Conseil d’État vient d’ailleurs de confirmer les insuffisances et les impasses du projet macroniste de destruction de la retraite par répartition.
La France n’est pas la seule à se mobiliser ! Que ce soit en Équateur, au Chili, au Liban, au Soudan, en Algérie, en Colombie, en Irak ou en Iran, des soulèvements populaires protéiformes démontrent l’aspiration grandissante à un monde plus juste et plus démocratique.
Notre Parti et ses homologues doivent œuvrer à transformer ces résistances en ferments constitutifs d’une réponse internationaliste et solidaire face à un système capitaliste de plus en plus autoritaire et violent.
Certains d’entre nous commençaient à croire que tout autour de nous la majorité des gens étaient persuadés de leur impuissance et de leur isolement. Mais l’entreprise de désolation des individus orchestrée par le capitalisme (pour que chacun devienne un relais de la machine, un rouage qui agit sans penser) n’a pas totalement fonctionné.
Les mobilisations, la remise en cause des discours gouvernementaux, la non-validation des mensonges du pouvoir, voilà une bonne nouvelle ! Il y a une alternative ! La révolution conservatrice de Macron n’est pas une fatalité. Tout n’est pas voué à être marchandisé. Tous les liens sociaux ne sont pas voués à disparaître. La lutte des classes est toujours d’actualité.
Il y a là des raisons d’espérer. Le double discours d’un Macron (qui dit une chose et fait son contraire), ce double discours qui détruit la politique et alimente la perte de sens, ce double discours ne passe plus.
Au milieu de ces évolutions, notre Parti a su se remettre en cause et réviser ses orientations, tout en restant fidèle à ses valeurs et à son histoire, au Conseil National de la Résistance, à Ambroise Croizat, à l’espérance d’un partage des richesses, des savoirs et des décisions, à son ADN internationaliste…
Soyez-en convaincus, même si nos résultats aux élections européennes n’ont pas été à la hauteur de nos ambitions et de la belle campagne menée par Ian Brossat, notre Parti reste un repère et il peut redevenir un phare, si nous continuons à porter des propositions au cœur des luttes, comme nous le faisons en ce moment en proposant une autre réforme des retraites qui en faisant cotiser les revenus financiers permettrait de partir vivre une retraite digne avant l’arthrite.
2020 est l’année du centenaire du Congrès de Tours qui vu la naissance de la section française de l’Internationale Communiste. Voilà 100 ans que les communistes français œuvrent pour la paix, pour leur idéal, pour la sortie du capitalisme mais aussi pour la réalisation des valeurs républicaines inscrites au fronton de nos mairies !
Emparons-nous de cet évènement pour rappeler tout ce que notre Parti a apporté à la France, pour rappeler toutes les fois où, seuls, nous avions raison… Le recul de l’histoire nous permet de le savoir.
Faisons en cette année la démonstration de l’actualité du combat communiste et de la pensée marxienne au service de l’émancipation individuelle et collective. Les nombreuses adhésions que nous avons faites ces derniers mois, ici comme ailleurs en France, laissent à penser que notre Parti est loin d’être fini, n’en déplaise aux chiens de garde médiatiques. Réjouissons-nous-en !
Permettez-moi donc de vous souhaiter à toutes et tous une belle année 2020 faite de luttes et de victoires, de bonheur, de santé, de solidarité mais aussi de réussite personnelle et professionnelle !