Billet d’humeur du 20 août 2023 + Fête de l’Humanité 2023

En France comme partout sur la planète, les prix continuent d’augmenter de tous les côtés. Alors que les produits de 1ère nécessité représentent désormais un tiers des dépenses des classes populaires, c’est désormais leur droit aux vacances qui est de plus en plus remis en cause. Au cours de cet été, marqué une nouvelle fois par les épisodes caniculaires et les incendies dévastateurs, 40% des français.es n’ont pas pu partir en vacances, faute de moyens !  

Dans ce contexte, nous poursuivons notre campagne départementale contre la vie chère et pour l’augmentation des salaires et des pensions. Mais soyons clairs : cette inflation ne tombe pas du ciel. Elle est alimentée par les marchés spéculatifs (électricité, blé, gaz, pétrole…) et la demande de rendement « à 2 chiffres » du capital. Et si elle fragilise la situation des ménages français, elle fait les affaires des multinationales (+ 15% de bénéfices nets pour les entreprises du CAC 40 à l’issue du 1er semestre 2023) et des millionnaires français.es choyé.es par Macron (club dont le nombre grimpe en flèche en France pour frôler les 3 millions de personnes, à la 3ème place mondiale).  

Alors qu’il faudrait investir massivement pour changer de cap et développer l’emploi, l’éducation, la formation, les services publics, la protection de l’environnement et de nos biens communs ou encore le développement des productions vertueuses répondant aux besoins de notre population, les banques centrales (BCE, FED…) préfèrent relever leurs taux d’intérêt directeurs pour préserver les intérêts du Capital. Une nouvelle fois, plutôt que de mettre à contribution les grandes fortunes et les entreprises cotées en Bourse, elles entendent faire payer l’inflation aux classes populaires (au travers des taux d’intérêt immobiliers) et aux TPE-PME (qui ont recours à l’emprunt et ne se financent pas sur les marchés financiers). Ce faisant, elles enrichissent les banques privées mais mettent à mal l’économie et les dettes publiques… ouvrant la voie à de nouvelles saignées austéritaires dans les dépenses publiques et sociales, saignées dont souffriront en premier lieu tou.tes les travailleurs.euses, les privé.es d’emploi et les pensionné.es.  

 

De l’argent, il y en a pourtant, comme le montre l’explosion des dépenses militaires à l’échelle planétaire ! Alors qu’il n’arrive pas à débloquer quelques milliards d’euros pour équilibrer le système de retraite français, Macron a ainsi annoncé que le budget de la loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030 allait passer à 413 milliards d’euros ; soit une hausse de 30% et de plus de 100 Mds d’euros par rapport à la période précédente ! Rappelons ces chiffres à toutes celles et ceux qui nous disent qu’il n’y a « pas d’argent magique » et qu’il faut se serrer la ceinture !  

Ce qui se met en place, à bas bruit, c’est bien une économie de guerre, contre les peuples, pour défendre les intérêts de la finance et des puissances impérialistes ! Notre combat pour la paix, mais aussi contre l’escalade entre l’OTAN et Moscou ou entre les USA et la Chine, doit être déterminé. Seule, la réponse militaire ne résout jamais rien. C’est ce que démontrent les coups d’Etat qui se succèdent en Afrique de l’Ouest depuis plusieurs années, et dont le Niger n’est qu’un nouvel épisode. Le déploiement de forces militaires occidentales au Sahel pour lutter contre les organisations terroristes n’a rien apporté aux populations locales et a surtout servi à permettre la poursuite du pillage des ressources naturelles de cette région par des multinationales occidentales. Ce faisant, il a ouvert la voie aux putschs qui se multiplient dans la zone. Ce n’est que par la coopération, le co-développement et la solidarité entre les peuples que les défis actuels pourront être résolus.  

En diabolisant la Russie et la Chine, en encourageant le racisme et les discriminations au sein même de notre pays, les gouvernements européens et la presse bourgeoise cherchent à détourner notre regard des profiteurs de crise, à affaiblir les solidarités de classe et à préparer les esprits aux prochains conflits destinés à faire gonfler les profits des conglomérats industriels occidentaux. Ne soyons pas dupes. Ce sera l’un des enjeux clés des prochaines élections européennes de 2024 

Il serait impossible de passer sous silence dans ce billet, les violences et les émeutes qui ont secoué notre pays au début de l’été. La brutalité du meurtre de Nahel, comme celles de nombreux autres jeunes ces dernières semaines, a révélé aux yeux de tou.tes les violences inadmissibles commises par certains policiers, au sein d’une institution de plus en plus gangrénée par les idées d’extrême-droite et de plus en plus décomplexée par la « carte blanche » que lui donne le gouvernement pour réprimer toute contestation. Cette brutalité a suscité une indignation et une révolte légitimes, même si les actes de violence et les dégradations de biens publics qui s’en sont suivis ne sauraient être cautionnés, tant ils n’ont fait qu’aggraver le quotidien de populations déjà fragilisées.  

La jeunesse est l’avenir de notre pays. Il faut en finir avec « cette République qui maltraite les jeunes, qui les assèche », comme le disait notre camarade Denis Öztorun, maire PCF de Bonneuil-sur-MarneC’est pourquoi le PCF a appelé à un Grenelle pour l’égalité́ des territoires et contre toutes les discriminations et a proposé un plan de réconciliation nationale par l’égalité républicainearticulé autour de 3 axes :  

  • Une politique progressiste de proximité pour la tranquillité publique : création d’une police de proximité, débat national sur le rôle de la police, abrogation de la loi de 2017, refonte de la formation des agent.es… 
  • Un plan pour l’égalité républicaine dans toutes les communes : plan d’investissement de 10 Mds d’euros pour nos communes, fonds d’urgence pour les associations…   
  • Un pacte pour la jeunesse : zéro jeune au chômage, aucune fermeture de classe à la rentrée scolaire… 

Partout, la solidarité et la fraternité doivent l’emporter sur l’individualisme et le repli sur soi ! L’égalité partout et pour tou.tes !  

C’est ce que nous exigerons haut et fort lors de la Fête de l’Humanité qui se déroulera du 15 au 17 septembre et au cours de laquelle nous tiendrons une nouvelle fois un stand commun avec nos camarades de la section de Champigny-sur-Marne. Avec l’inflation, les guerres, l’explosion des inégalités et des discriminations, le dérèglement climatique, les méfaits du capitalisme sont chaque jour un peu plus visibles. Soyons nombreuses et nombreux sur la Fête pour faire grandir l’envie de communisme !  Soutenons le journal L’Humanité qui vient de faire l’objet d’un cambriolage…   

Pour la Fête, il est d’ailleurs encore temps d’achetez votre Pass 3 jours à 40 € auprès des militant.es communistes, au lieu de 55 € en ligne ou dans vos réseaux de distribution habituels !  Dépêchez-vous ! N’hésitez pas à nous contacter : pcfsaintmaur@gmail.com